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Le vin de
Châteauneuf-du-Pape

Des vins riches en arômes

C’est sur 3 200 hectares que se cultivent les vignes de l’appellation viticole à près de 120 mètres d’altitude. Châteauneuf-du-Pape se situe sur la rive gauche du Rhône entre les AOC Vacqueyras, Lirac et Côtes-du-Rhône-Villages. Le sol y est surtout constitué d’argile rouge et de galets roulés qui permettent aux vins d’avoir un potentiel de garde élevé tout en étant chargés en arômes.

Les galets roulés

Un climat d'influence méditerranéenne

Le terroir et notamment les galets permettent aux vignes de profiter de la chaleur de la journée. En effet, il s’agit d’une des parties les plus chaudes de la région, qui est sous l’influence d’un climat méditerranéen.

C’est pour cette raison que les vignes y sont taillées en gobelet protégeant ainsi de la sècheresse et apportant également de la résistance au mistral qui souffle fort. C’est aussi en étant gorgés de soleil et non de pluie, que les vins deviennent très aromatiques et puissants.

Nos idées recettes

Accompagnées d'un vin de Châteauneuf du Pape


Le « vin du pape »

Promu par les papes d'Avignon

À l’époque gallo-romaine, la vigne recouvrait déjà très certainement le territoire de Châteauneuf-du-Pape. Les premières traces écrites de son existence datent de 1157. Fidèle à la tradition locale, plantant et dirigeant lui-même l’exploitation, Geoffroy, l’évêque d’Avignon, possédait un vignoble situé dans son fief de Châteauneuf-du-Pape. Mais ce sont les papes, qui à partir du XIVe siècle, furent les véritables promoteurs de l’activité viticole du lieu.

En 1314, Clément V, premier pape d’Avignon, découvre la richesse du terroir de Châteauneuf-du-Pape. Son successeur, Jean XXII lui offre ses lettres de noblesse : c’est sous son règne que le vignoble étend sa notoriété au-delà des frontières comtadines.

Il fait construire sur les hauteurs du village une puissante forteresse qui, au fil des ans, devient la résidence d’été des papes qui vont se succéder dans la cité avignonnaise. Surtout, il accorde au précieux nectar, le statut prisé de « Vin du Pape », lequel gagne alors la table réputée du Palais des Papes en Avignon. Les commandes renouvelées chaque année atteignent jusqu’à plus de trois mille litres par an. Lors des festivités qui y sont données, il est servi aux ambassadeurs et autres représentants des cours étrangères qui tombent sous le charme et, une fois revenus dans leur contrée, en font la promotion. Très vite, il est expédié par tonneaux en Italie, en Allemagne et en Grande-Bretagne.

Un « vin royal, impérial et pontifical »

Encensé par les félibres provençaux

Si l’essor du vignoble se ralentit au cours du XVIe siècle, lors des guerres de religion, il reprend de l’ampleur au XVIIIe siècle et les exploitations s’agrandissent. Ce faisant, le commerce du vin se développe considérablement. Déjà à cette époque, les vignerons du cru ont l’esprit pionnier. À partir de 1776 le Château La Nerthe expédie ses vins en bouteilles, délaissant peu à peu le tonneau. Une première qui retentit, une fois de plus, sur la renommée des vins.

Reconnus de qualité supérieure par la voie d’un décret publié en 1793, les vins de Châteauneuf-du-Pape ne peuvent être négociés plus de trente pour cent au-dessus du prix maximum fixé par les autorités départementales.
Au début du XIXe siècle, près de deux mille hectolitres sont vendus hors du département et les quantités croissent régulièrement. Frédéric Mistral, qui les a découverts chez son ami le félibre et vigneron, Anselme Mathieu, natif de Châteauneuf-du-Pape, en régale ses amis parisiens : Alphonse Lamartine, Alexandre Dumas, Alphonse Daudet… Ils deviennent à leur tour les ambassadeurs de ce « vin royal, impérial, pontifical » comme se plaît à le définir le plus célèbre des félibres provençaux.

1ère aoc viticole de France

Porté par le « syndicat des propriétaires viticulteurs de Châteauneuf-du-Pape »

Soucieux de défendre les vins de Châteauneuf-du-Pape à la renommée grandissante, les vignerons du cru vont être à l’origine du système actuel de l’AOC. Jugeant la loi de 1919 sur les appellations d’origine trop générale - elle délimite uniquement les aires d’appellation - ils décident qu’il est grand temps de mettre en place une réglementation plus stricte destinée à protéger leurs vins.

Aussi, en 1923 ils se rendent en délégation au Château Fortia propriété du Baron Le Roy de Boiseaumarié, vigneron et juriste de formation, pour les aider dans cette tâche. Alerte, il leur répond : « Je veux bien, mais à une condition, c’est que vous-mêmes donniez l’exemple de l’honnêteté et de la discipline. »
Le 4 octobre 1923 a lieu l’assemblée générale constitutive du « syndicat des propriétaires viticulteurs de Châteauneuf-du-Pape », dont la présidence est confiée au Baron Le Roy. Sous sa houlette, les vignerons s’imposent des règles de production totalement inédites : réglementation des modes de culture, fixation d’un degré minimum d’alcool (12,5°), liste restrictive de cépages autorisés, tri de la vendange obligatoire…

Leur exemple sera bientôt suivi par les autres régions viticoles de production françaises. Leurs travaux sont couronnés de succès le 21 novembre 1933 : la Cour de cassation confirme la délimitation de l’aire et les conditions de production de l’appellation. A l’exception de quelques modifications, elles sont toujours en vigueur pour protéger et garantir la qualité des vins de Châteauneuf-du-Pape.
Le 15 mai 1936, le décret de l'appellation est publié et Châteauneuf-du-Pape devient la 1ère AOC viticole de France.

Le vignoble compte aujourd’hui 3.200 hectares sur les communes de Châteauneuf-du-Pape, Bédarrides, Courthézon, Orange et Sorgues.

Activités autour du vin

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